Quelques méthodes de psychothérapie
Publié le 2 Mai 2008
La Gestalt-thérapie
Les informations qui suivent sont des extraits de choisir-son-psy
La psychanalyse et les psychothérapies d'inspiration psychanalytique
- la psychanalyse freudienne : Concrètement, la cure psychanalytique consiste à instaurer une relation entre analyste et patient telle que celui-ci puisse ramener à la conscience le conflit infantile, le revivre dans la relation au praticien (qu'on appelle le transfert) et, cette fois, le dépasser. La technique utilisée est celle des "associations libres". Il est demandé au patient, allongé sur un divan, d'associer sans censure ni réserve les mots et les phrases qui lui viennent spontanément à l'esprit. Ce faisant, il pourra exprimer par la parole les fragments douloureux de sa vie affective (haine, amour, peur, colère, désir sexuel...) et mieux comprendre sa propre histoire.
- La psychanalyse Jungienne : Pour C.G.JUNG, élève dissident de FREUD, notre histoire ne commence pas à la naissance. Elle s'inscrit dans une histoire collective, porteuse d'idéaux, de mythes, de croyances, de valeurs, de rêves, qui précède notre naissance biologique. Cela signifie que, sous la couche constituée par l'"inconscient individuel", il y a un soubassement originaire, racine de la vie psychique, l'inconscient collectif. Nous nous différencions les uns des autres par les archétypes qui organisent à notre insu notre personnalité et notre existence. Le psychanalyste jungien tentera de mettre à jour ces archétypes actifs. Pour y accéder, il exploitera l'analyse des rêves nocturnes, des rêveries diurnes, des fantasmes, des productions artistiques spontanées. Fondée sur une connaissance approfondie des grands mythes humains, la psychanalyse jungienne (appelée aussi: "psychologie analytique") entend aider le sujet en quête de lui-même à trouver sa vérité profonde (processus d'individuation) et à favoriser l'accomplissement du destin auquel il se sent appelé.
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La psychanalyse reichienne : Pour REICH, l'unité corps-esprit ne fait aucun doute et on ne peut même pas parler de médiation corporelle, ce qui
serait considérer le corps comme une passerelle, un moyen, un objet pour atteindre l'esprit, alors que si l'on considère le corps, on considère déjà le sujet à part entière dans son versant
matériel. Autrement dit, parler de corps et d'esprit, c'est déjà scinder en deux une réalité qui ne l'est pas.
REICH a identifié une organisation particulière du corps destinée à remplir des fonctions psychologiques. C'est ce qu'il a baptisé la cuirasse, qui est à la fois musculaire (tissulaire en fait) et caractérielle (le caractère se structure pour protéger l'organisation, l'équilibre, même critique, du sujet). L'analyse permettra de déplacer petit à petit les équilibres allant dans le sens d'une libération progressive de l'énergie en stase de manière à ce qu'elle soit intégrée (n'oublions pas que l'énergie, c'est aussi de la conscience) au fur et à mesure. Des yeux au cou, au diaphragme et enfin au bassin, nous pourrons retrouver le fonctionnalisme fondamental de notre corps, enrichissant du coup notre manière de penser. -
La Dasein-analyse ou psychanalyse
existentielle.
La névrose se définit en analyse existentielle non pas comme une "maladie" (définition psychiatrique) ou comme le résultat d'un refoulement (définition freudienne) mais comme un INFLECHISSEMENT DU SENS de la vie, provoquant un appauvrissement de l'univers subjectif. Le névrosé est en quelque sorte prisonnier de THEMES INCONSCIENTS qui, au lieu de l'ouvrir à la liberté intérieure, l'enferment dans une perception appauvrie de lui-même, des autres, du monde, de l'existence. Le but de l'analyse ne s'exprimera donc pas en terme de "guérison" mais plutôt en terme de "transformation" de l'être : la personne doit ré-organiser sa perception d'elle-même et des choses, élargir ses possibilités d'être, en un mot : retrouver sa LIBERTE CREATRICE. -
La psychothérapie d'inspiration
analytique.
On regroupe sous cette appellation, une série de pratiques qui s'inspirent de la théorie freudienne, mais s'éloignent des directives techniques de FREUD. Elles suppriment notamment la position du divan (analysant et analyste se parlent en se regardant) et utilisent d’autres ressorts d’exploration psychique que les seules "associations libres". Par exemple, le "PSYCHODRAME ANALYTIQUE" se pratique en groupe et exploite les ressources de la théâtralisation. Au lieu d'être seulement racontées, les scènes importantes ou événements marquants du passé y sont joués, comme au théâtre, avec la participation active des autres patients, assignés à la fonction de répliquants. Les restituer de cette manière permet d'en désamorçer la charge émotionnelle. La parole se voit renforçée par la mise en action du corps et l'activation de ses possibilités expressives. Plutôt que de parler de son expérience, le patient est invité à la "mettre en scène".
La thérapie cognitivo-comportementale
Pour les thérapeutes comportementalistes, la conduite de l'homme dérive non pas d'un hypothétique "inconscient", mais de processus de conditionnement et d'apprentissage. Grâce à la technique de "désensibilisation systématique", le thérapeute aidera son patient à trancher ce lien réflexe indésirable qui unit une situation anxiogène (endroit clos) et une réaction maladive (peur panique). Il commencera par l’inviter à la détente et à la relaxation. Cela fait, il lui proposera d'aller progressivement à la rencontre du stimulus générateur d'angoisse. Cette méthode de thérapie est dite "symptômatique" parce qu’elle vise à éradiquer un symptôme, sans supputer l’existence d’une cause cachée. Elle travaille sur les processus cognitifs (façon de penser), les conditionnements réflexes, les relations sociales actuelles, l'environnement (au lieu d'être renvoyé à son monde intérieur, le patient est invité à se tourner vers le monde extérieur). Elle utilise les questionnaires de personnalité et évalue l’évolution vers la guérison au moyen d’échelles standardisées.
La psychothérapie non-directive ou centrée sur le client
Pour Carl ROGERS, la personne "névrosée" est coupée de ses propres expériences et de ses racines. Elle est incapable de prendre conscience de
ses sentiments et de ses besoins réels, donc de vivre pleinement au quotidien. Le but de la thérapie sera de stimuler les forces de croissance en sommeil de façon à aider le "client" à accéder à
l'ACTUALISATION DE SOI. La thérapie rogérienne est un dialogue en face-à-face. Plutôt que d'aborder son client au moyen d'une théorie préalable, d’une “écoute d'école”, le thérapeute se branche
sur l'expérience vécue et restituée par celui-ci. Il s'immerge dans son univers subjectif et tente de le “sentir de l'intérieur” (empathie). L'attitude du praticien est une ACCEPTATION POSITIVE
INCONDITIONNELLE. Le professionnel est un accompagnateur, un facilitateur, un catalyseur (c'est le client qui conduit sa thérapie). Il s'abstient de toute interprétation et de toute
directivité.
L'analyse transactionnelle (ou A.T.)
Dans la vie, nous jouons un rôle et nous attendons des autres qu'ils nous offrent la réplique adéquate. Ce rôle, nous l’avons appris dans
l’enfance. Il s’insère dans un SCENARIO DE VIE, qui, sans que nous en fûssions conscients, guide souterrainement nos actions et nos comportements, nos sentiments, nos désirs et nos choix .
En thérapie, l'analyste transactionnelle aidera son patient à retrouver les messages parentaux inhibiteurs imprimés dans son “enfant intérieur”, ainsi que la (les) décision(s) de survie qui en
ont découlés. Il l'aidera surtout à prendre conscience de l'incidence négative de cette décision sur sa vie actuelle. Le patient sera alors invité à revivre dans la relation thérapeutique, toutes
les émotions associées à ces messages anciens (colère, peur, tristesse...) et à "détacher l'ELASTIQUE" qui le relie au passé douloureux. Il sera en mesure de prendre alors une nouvelle décision,
adaptée cette fois à sa réalité actuelle.
La bioénergie
Le rebirthing
Le rebirthing (de l’anglais “rebirth” = renaître) ouvre un accès privilégié aux zones les plus archaïques de la psyché, notamment aux expériences émotionnelles oubliées, vécues durant les premiers moments de la vie et celles qui ont entourés la naissance (expériences peri-natales). Le patient est invité à se détendre et à augmenter progressivement l'amplitude et le rythme de son inspiration et de son expiration. Après une vingtaine de minutes, il entre en hyperventilation. Sans perdre le contrôle conscient, il va se connecter aux expériences oubliées, très anciennes et, parfois, l'expérience "primale" de sa naissance. Pendant ce parcours, il est simplement invité à "laisser venir et à accepter ce qui vient", sans chercher à contrôler quoi que ce soit. Il traverse alors l'expérience revécue jusqu'à dissolution complète de la charge émotionnelle qui la leste. Contrairement au bioénergéticien qui propose une panoplie d'exercices différents, le "rebirther" exploite uniquement les vertus de l'hyperventilation. Alors que le premier encourage son patient à extérioriser violemment l'émotion par le cri (exemple: en hurlant sa haine ou son désespoir) ou/et par le mouvement (en martelant des coussins), le second invite le sien à "traverser" celle-ci simplement en "respirant dedans".
La thérapie systémique
L'approche systemique est utile pour la résolution des conflits conjugaux et familiaux. Elle postule que le “porteur du symptôme” (l’individu qui pose problème) est victime d’un mode de fonctionnement familial malsain. Elle permet alors aux membres de la familles de prendre conscience que la source de la pathologie se trouve dans leur mode de communication. Elle suppose que le thérapeute travaille en même temps avec les deux partenaires du couple ou avec tous les membres de la famille, de manière à éviter que la "guérison" de l'un des membres (le "patient identifié") ne se solde par l'entrée-en-maladie d'un autre ou par la déstabilisation de l’ensemble (ce qui reviendrait à déplacer le symptôme, non à "guérir" la famille).
La programmation neuro-linguistique (ou P.N.L.)
En PNL, le thérapeute tentera de repérer les “longueurs d’onde” de communication de son patient. Cette "longueur d'onde"
transite par les CANAUX SENSORIELS. Ainsi, lorsqu'un patient s'exprime avec des mots ou des expressions comme "je vois", "c'est clair"... on peut en déduire que son canal sensoriel dominant est
le canal visuel. Lorsqu'il utilise plutôt des mots ou expressions du genre: "je me dis que", "j'entends bien"...il parle plutôt un langage auditif etc. L'observation du vocabulaire utilisé par le
patient est donc un moyen de détection et de diagnostic (l'observation de ses mouvements oculaires en est un autre). Beaucoup d’incompréhensions entre les gens prennent source dans le fait qu'ils
s'expriment par des canaux sensoriels différents. En accordant une attention toute particulère à ces canaux spécifiques et en accordant sa longueur d'onde à la sienne, le thérapeute va se mettre
au même diapason que son patient, parler son langage, entrer dans son système de représentation. La PNL se propose d'aider les personnes à résoudre leurs difficultés par un travail de courte
durée, portant sur des problèmes ponctuels et précis.
L'hypnose ericksonnienne
L'hypnose ericksonienne se distingue de l'hypnose classique. Dans celle-ci, l'hypnotisé perd son libre-arbitre et est soumis au pouvoir
suggestif de l'hypnotiseur. Rien de tel, ici. Induit dans un état de conscience intermédiaire entre veille et sommeil, le patient garde le contrôle de ses actes et l'intégralité de son
libre-arbitre. Le thérapeute suggère, mais n'impose rien. L'hypnothérapeute fait généralement un usage intensif de la "métaphore thérapeutique". Cela veut dire qu'une fois connu le système
de croyance et de représentation du patient (sa mythologie personnelle), il invente des histoires, des contes, des paraboles, des fables appropriées. Il les choisira de manière à ce qu'elles
prennent place dans ce système de représentation mais, dans le même temps, l'ouvrent à des virtualités non encore explorées, créent de nouveaux sens capables de soulager la tension ou le
tourment. Notons enfin que l'hypnothérapeute, comme le thérapeute systémique, opte pour une attitude résolument active. Il n'hésite pas, au besoin, à proposer, ou même à imposer, des tâches à
réaliser hors des séances. L'idée sous-jacente est que la thérapie ne se limite pas aux entretiens thérapeutiques. Elle se prolonge dans la vie de tous les jours.
Les thérapies
intégratives
Ce courant psychothérapique ne privilégie aucune théorie et peut les associer si elles permettent d’être plus efficace pour le Sujet. Ce type
de psychothérapie s’est développé à partir du souci des thérapeutes d’adapter et d’utiliser différentes techniques, théories dans le but d’aider au mieux leur thérapisant. Il convient donc de
connaître un certain nombre de psychothérapies, de poser leurs indications et d’évaluer leur efficacité. Il y a refus de s’inscrire de manière privilégiée dans la spécificité d’une approche,
considérant qu’elles peuvent toutes apporter des éléments pertinents.
Les praticiens intégratifs puisent aux diverses approches ce qui leur semble approprié pour aborder la singularité de chaque sujet en présence. Il y a refus de s’inscrire de manière privilégiée
dans la spécificité d’une approche, considérant qu’elles peuvent toutes apporter des éléments pertinents. Les techniques prennent le pas sur la théorie et sur la méthode : opérer les meilleures
combinaisons possibles en vue de la plus grande efficacité.
En revanche les tenants de la démarche multiréférentielle favorisent l’articulation entre deux approches ou plus de façon à maintenir la tension de la complexité de chaque être humain et de
chaque situation. Ils ne cherchent pas à intégrer entre elles des approches incompatibles mais à créer un jeu entre elles qui maintienne le mouvement. Ils veulent garder à chaque approche
psychothérapeutique son statut d’équilibre provisoire et de connaissance partielle.
Les sexothérapies
Approches thérapeutiques des troubles sexuels, les sexothérapies ont été mise au point par William Masters et Virginia Johnson, il y a près de
40 ans. A l'époque, Masters et Johnson proposaient que deux sexologues - un homme et une femme - prennent en charge le couple en difficulté. Aujourd'hui, pour des raisons pratiques, peu de
sexologues travaillent dans ces conditions idéales. Dans le cas où ce dispositif est mis en place, on parle de cothérapies de couple. Lorsqu'il suit une sexothérapie, le couple effectue, d'une
part des expériences sexuelles chez lui, d'autre part des entretiens avec le ou les sexologues.
Les expériences ont pour but de créer ou de recréer un climat favorable à la sexualité : climat de détente, d'érotisme et d'échange. Ces expériences sont adaptées au problème particulier que
rencontre le couple (trouble de l'érection, éjaculation prématurée, vaginisme, etc.). Elles sont toujours, en apparence, très simples à réaliser. Pourtant, le couple rencontrera parfois certains
obstacles. Loin d'être un écueil avant-coureur d'un échec, ces obstacles permettront, au contraire, de mieux identifier le blocage rencontré par l'un des partenaires. Avec l'aide du sexologue, le
couple pourra dépasser cet obstacle ou s'orienter, si nécessaire, vers une autre thérapie, mieux adaptée à son problème.
Les entretiens Ils sont un temps de réflexion sur ce qui s'est passé lors des expériences, et sur ce qui se passe dans la vie du couple. Le dialogue s'engage, le thérapeute et chacun des
membres du couple s'expriment. Si tout s'est bien passé, une nouvelle expérience est proposée. En cas de problème ou de difficulté, l'échange tente de l'éclaircir, de comprendre et de trouver des
stratégies pour dépasser cet obstacle. La mise en évidence et la compréhension du phénomène suffit parfois à le résoudre. Dans d'autres cas, une expérience sexuelle adaptée débloquera la
situation.