Psychothérapeute ou gestalt-thérapeute ?
Publié le 21 Septembre 2008
Depuis le tout début de ma pratique, j'ai choisi d'utiliser le titre de gestalt-thérapeute plutôt que celui de psychothérapeute. Pourquoi ?
Tout d'abord, parce que l'Etat est en passe de confisquer le titre de psychothérapeute pour l'attribuer d'office aux seuls médecins, psychologues cliniciens et aux psychanalystes.
Comme je l'ai souligné dans un article précédent, ni les médecins, ni les psychologues cliniciens ne sont tenus à suivre une formation approfondie à la psychothérapie, ils n'ont pas l'obligation déontologique de faire superviser leur pratique, ni celle de faire un travail thérapeutique approfondi sur eux-même. Que reste-t-il donc de ce qui constituait auparavant le cadre de la pratique de la psychothérapie ?
Je refuse donc d'utiliser un titre qui perd sa substance.
Et puis (et surtout), cela me permet de faire connaître cette posture* très particulière qu'est celle de la gestalt-thérapie, telle que je tends à la pratiquer : une thérapie du cours de la présence et de ses perturbations, qui permet, au fil des séances, d'ouvrir vers une créativité dans l'ajustement à l'environnement, vers une capacité grandissante d'assumer sa manière toute particulière d'être au monde.
C'est une approche sensible, respectueuse, efficace, exigeante, engagée.
Anne Guignabert
* Posture : ce terme qui, à l'origine, décrit l'attitude du corps, a évolué, en psychothérapie, pour englober également ce sur quoi s'appuie le psychothérapeute (son cadre théorique, méthodologique, ses croyances, son éthique, etc. = tout ce qui sous-tend sa pratique).